Hunger games

                                                       

(sortie le 21/03/12). De Gary Ross, avec Jennifer Lawrence, Josh Hutcherson, Liam Hemsworth.

Quel gâchis! Ce n'est pas tous les jours qu'on nous porte à l'écran un récit d'anticipation un peu ambitieux. Les thèmes étaient pourtant là pour une bonne histoire: Une oligarchie riche et jouisseuse, futile jusqu'à la stupidité, iconovore jusqu'au voyeurisme (ca ne vous rappelle rien?)  règne depuis son eden central sur 12 districts laborieux dont le rôle est de produire les biens de consommation courants.

Chaque année, dans tout district, un garçon et une fille sont tirés au sort, comme tribut, pour les "hunger games", nouveaux jeux du cirques diffusés en prime time, mix de koh-lanta et d'ultimate fighting où il ne peut en rester qu'un.

             

Malheureusement pour nous, ce qui s'annoncait comme un film d'action bien couillu doublé d'une critique socio-politique intéressante nous déçoit dans les deux domaines. L'action se résume à une guimauve consensuelle extrêmement mal fimée et la critique se trouve entièrement dans les costumes et les décors, témoignages de la futilité qui règne dans la capitale.

L'idée de jeunes gens (âgés de 12 à 17 ans) qui s'entretuent sous les yeux du public est bien sûr intrinsèquement hyper violente. Les 2 héros du district 12 jouent le jeu sans le jouer. Ils résistent, détournent l'attention. Mais comment refuser la violence, comment contourner ou dénoncer le système quand sa propre vie est en jeu et qu'on est filmé en permanence? Voilà d'intéressantes questions que le film se contente d'effleurer.

                                                                                                                        

On a la douloureuse impression qu'on a voulu vendre tous ces thèmes prometteurs aux jeunes filles fans de twilight, faisant la part belle aux amourettes et gommant autant que possible suspense et réflexion.

Ce genre de gâchis, ça rend l'imaginarium furieux !

E.B